Guide pour un Noël plus slow et responsable

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Moins d’un français sur cinq penserait “écologie” quand il pense à Noël

Pourtant, entre les cadeaux, les emballages, les décorations, les repas, les déplacements,… il y a de quoi s’atteler à la mission de fêtes de fin d’année plus responsables…!

LES DECORATIONS

Le sapin est responsable de la moitié des gaz à effet de serre attribuables aux décorations de Noël

On le préfère:

  • local
  • en pot : auquel cas on ne tarde pas pour le replanter, car une fois les racines desséchées, notre pauvre sapin affaibli ne saura reprendre vie en terre
  • en location (oui oui!): on adopte un sapin qu’on vient chercher et ramener à la sapinière chaque année, replanté en attendant le Noël suivant, on le voit grandir d’une année sur l’autre…

 

On se fie également aux labels qui lui assurent un moindre impact environnemental (Plante Bleue, Label Rouge, …). 

 

Et bien évidemment, on ne se débarrasse pas comme ça de son sapin après les fêtes: on se rencarde auprès de notre mairie pour connaître les jours et lieux de collecte, on le dépose en déchetterie; ou si on est équipé d’un système de chauffage au bois, on le débite en vue d’une utilisation ultérieure. Attention toutefois: il faut compter entre 18 et 24 mois pour que le bois fraîchement coupé soit assez sec pour être brûlé en guise de chauffage; en-deçà, le bois trop humide aura grande peine à brûler, encrassera vos conduits de cheminée et son pouvoir calorifique sera trop faible pour vous apporter la chaleur escomptée. On veille alors à le conserver dans de bonnes conditions en vue de son utilisation future, tout particulièrement à l’abri de l’humidité.

 

Si notre choix se porte sur un sapin artificiel, on oriente notre sélection vers un sapin de belle qualité qui durera dans le temps (au moins 20 ans pour que son impact environnemental soit amorti), fabriqué en Europe sans pétrochimie; ou tout simplement en bois, pour une ambiance so nordique!

 

Et pour le décorer ainsi que toute la maison et la table de fête, on réutilise bien-sûr les décorations d’une année sur l’autre et on privilégie en complément des décorations : 

  • glanées dans la nature lors d’une promenade dominicale, telles que des branches de houx, les traditionnelles pommes de pin ou encore des branchages divers (d’hiver!) et feuillages variés… On laisse libre court à sa créativité, on est fier de soi et du résultat, on a rien dépensé… et ça fait du bien!
  • faites en matières naturelles et recyclées, comme le bois et le liège. 
  • lumineuses à LED, moins énergivores; et on réduit vivement, voire fait l’impasse, sur les décorations lumineuses extérieures qui consomment trois fois plus que les guirlandes du sapin. 

 

LES CADEAUX

Ce ne serait pas moins de 300 000 millions de cadeaux qui seraient offerts chaque année en France à Noël! Sauf que plus d’un quart des Français déclarent avoir déjà reçu des cadeaux qu’ils n’ont jamais utilisés… Soit 12 millions de futurs déchets annuels!!…

 

Donc, premièrement, on n’achète pas pour acheter, on n’offre pas pour offrir, on s’assure que notre cadeau plaira et servira à la personne concernée. Et si on a un doute, on privilégie les cadeaux utiles ou qui se consomment.

 

On opte plus généralement pour des cadeaux : 

  • durables et/ou porteurs de labels environnementaux: artisanat, made in France, bio, …
  • de seconde main ou DIY
  • dématérialisés; rien de tel que d’offrir un beau souvenir plutôt qu’une futilité prend la poussière
  • en moindre quantité, préférant la qualité; on s’organise notamment en famille pour des cadeaux groupés

 

Les textiles, les jouets et les livres représentent 57% des gaz à effets de serre des fêtes de fin d’année. On les évite ou on les choisit responsables, éthiques et respectueux de l’environnement; et on veille à sélectionner des jouets contenant le moins de plastique possible, sans parfum pour éviter les composés organiques volatiles irritants pour les voies respiratoires, et non électriques pour réduire la consommation d’énergie.

 

LES EMBALLAGES

Fêtes de fin d’année riment avec surproduction de déchets… Les emballages cadeaux en constituent une grande partie, représentant 20 000 tonnes de déchets par an, juste en France et à cette période!

 

On préfère ainsi les emballages : 

  • naturels: on préfère le papier kraft pur au papier cadeau plastifié blindé d’encre
  • recyclables : on s’inspire du furoshiki, art japonais d’emballer ses cadeaux avec des carrés de tissu; en prime, l’emballage est plus simple qu’avec du papier cadeau… que demander de plus!
  • recyclés : emballages des cadeaux reçus l’année précédente, papier journal customisé, pots de confiture en verre pour des cadeaux gourmands faits maison, …). 

 

On peut même faire de nos emballages des cadeaux en soit: avec de vieilles chutes de tissu et quelques billes de cire d’abeille, on fabrique ses propres bee wraps dans lesquels on emballe nos petits cadeaux, et on n’oublie pas de préciser à qui on les offre de leur utilité! Ou encore on donne une seconde vie à ce panier en osier sans vocation depuis trop longtemps ou à cette pochette en tissu qu’on a reçue en cadeau pour nous récompenser de notre fidélité et dont on ne sait que faire…

 

A minima, on guette les symboles FSC ou PEFC, signe que le papier est issu de forêts gérées durablement.

 

LES DEPLACEMENTS

En moyenne, les déplacements pour rejoindre ses proches à l’occasion des fêtes de fin d’année s’élèvent à près de 200km par personne, majoritairement en voiture. Alors, on s’organise un peu en avance et on covoit’, on reste plus longtemps pour “amortir” son déplacement, ou on opte pour les transports en commun et les modes de déplacement doux, quitte à dormir sur place et rentrer le lendemain (on en profitera que plus sur place, alors c’est tout bénéf’, non!?)

 

LES REPAS

83% des repas sont préparés en quantité bien trop importante (c’est fou ce que Noël nous donne envie d’opulence et nous procure une peur viscérale de manquer!…), générant des déchets bien évitables et pas très enviables… 76 000 tonnes de nourriture sont gaspillées pendant les fêtes, soit 3kg de nourriture par ménage! 

Sans parler des désagréments digestifs à court terme et bidou non désiré à moyen / long terme… Alors, on s’entend bien! La solution n’est pas de se forcer à tout manger, hein! 

Si vous avez des restes, voyez positif en remerciant le destin de ne rien avoir à préparer pour le(s) repas suivant(s) – un peu de repos bien mérité! – et pensez aussi à partager autour de vous, à vos convives sur le départ comme aux personnes n’ayant pas eu la chance d’avoir trop à manger, depuis souvent et bien malheureusement trop longtemps… 

 

Et puis, dès le départ, on envisage un repas raisonné et raisonnable; en privilégiant : 

  • des aliments à faible impact environnemental, voire 100% végétarien
  • les fruits et légumes de saison
  • les produits locaux et de qualité, issus de filières durables et équitables (on pense notamment au chocolat)

 

Source: 
Sobriété: comment concilier magie de Noël et écologie ?, ADEME - https://presse.ademe.fr/ - 01/12/22

 

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