Derrière Les Herbes Folles se cache Tiphaine FATOU

Diplômée d’un Master en Photographie et Art Contemporain l’amenant déjà à l’époque à se pencher – par l’orientation de ses prises de vue – vers l’environnement et le social, Tiphaine a débuté son parcours professionnel dans le domaine socio-culturel, où elle animait des ateliers et co-créait des parcours de médiation artistique.

Suite à un bilan de compétences, Tiphaine décide de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. De nombreuses lectures sur les bouleversements climatiques, le vivant, l’économie sociale et solidaire, ainsi que le visionnage de plusieurs documentaires – dont « Demain » – ayant nourri sa réflexion et son envie de passer à l’action au-delà de la sphère privée, elle décide d’entamer une reconversion professionnelle et se forme alors en cosmétique naturelle, en cuisine anti-gaspi et plus récemment en cueillette de plantes sauvages comestibles. Elle obtient également une certification en hygiène alimentaire et se forme aussi à l’animation de formation.

“J’ai ressenti autour de moi une réelle prise de conscience quant aux conséquences de l’activité humaine sur le vivant et une volonté d’agir, sans savoir pour autant par où commencer. C’est là que je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire, à savoir accompagner un maximum de personnes vers le changement de leurs pratiques de consommation. S’interroger, s’informer, déconstruire des idées préconçues, expérimenter, apprendre, … J’aime beaucoup transmettre de manière générale et j’ai ainsi créé Les herbes folles afin de sensibiliser petits et grands à des pratiques plus responsables, permettant de prendre soin de la planète mais aussi de soi-même et des autres.”  

Tiphaine s’est également formée à la cuisine sans gluten, et la végétalisation de son alimentation lui a fait découvrir des saveurs qu’elle prend aujourd’hui plaisir à partager; comme également les pratiques transmises par ses deux grands-mères et qui l’ont forgée depuis son enfance, telles que le lien avec la terre, la consommation locale, la cuisine maison et l’utilisation des plantes médicinales. 

Tiphaine veille à travailler avec des produits de qualité et issus de l’agriculture biologique ou raisonnée, que ce soit pour les ateliers culinaires ou cosmétiques. Afin d’encourager l’économie circulaire et locale, elle se fournit principalement auprès de producteurs et d’artisans locaux.

Tiphaine a à cœur de mener à bien son activité de la manière la plus humaine possible: tant dans le contact relationnel que dans les tarifs proposés, elle défend les valeurs d’accessibilité, d’écoute et de respect. De plus, la notion de démocratie alimentaire est très importante pour elle, ce qui la pousse à travailler avec le secteur social et faire ainsi le pont avec son passé professionnel.

“Je prends beaucoup de plaisir à rencontrer les participants lors des ateliers, quel que soit leur âge, leur situation sociale, leur intérêt pour la protection de la planète, … Et j’essaie de manière douce et conviviale de partager mon expérience, mes conseils et de créer une émulation de groupe! J’aime particulièrement mixer les publics entre eux… Un de mes rêves est d’animer un atelier avec des enfants et des personnes âgées, dans une école ou un Ehpad.”

Particulièrement active dans l’Économie Sociale et Solidaire, et forte des nombreuses rencontres faites depuis le lancement de son activité, Tiphaine a formé avec d’autres acteurs locaux engagés (Les Récoupettes et Enercoop), un collectif aux compétences complémentaires afin proposer une offre commune d’ateliers menant à la sobriété. Un projet en adéquation avec ses valeurs, qui met en pratique le leitmotiv qu’elle suit depuis les débuts de son aventure entrepreneuriale: « seul.e on va plus vite, ensemble on va plus loin ». 

“Quelque soit la porte d’entrée – écologique, économique, sanitaire -, il y a toujours un moyen de faire évoluer les pratiques individuelles et de créer des passerelles entre les différentes portes, grâce notamment au collectif. Parfois, je crée simplement du lien entre des personnes qui vont s’apprendre mutuellement et faire ensemble.” 

Le collectif, voilà une notion, une posture, une dimension, particulièrement importante pour Tiphaine, qu’elle a trouvée également dans sa démarche entrepreneuriale: “je suis membre de l’association Little Big Women et sans elle, je n’en serais pas là! J’ai pu bénéficié depuis ma création de soutien dans divers domaines, allant de la commercialisation de mon projet à sa communication, mais aussi en étant mentorée et coachée pour avancer sereinement et maintenir l’équilibre entre vie pro et perso.”