Se nourrir durablement sans se ruiner by Les Herbes Folles

Manger responsable passe d’abord par le choix de nos achats. Privilégiez les produits locaux qui, en plus d’être de saison, seront abordables du fait d’être vendus en circuit court. Si vous avez la chance d’avoir un marché de producteurs dans votre ville, n’hésitez pas à discuter avec eux pour en savoir davantage sur leurs pratiques, les encourager dans leur démarche et les faire vivre de par vos achats. Les produits bios ne sont pas systématiquement plus chers. N’hésitez pas à comparer les prix au kilo.

>> trouver un marché sur la métropole lilloise <<

Choisir des produits de saison, dont la culture respecte les cycles naturels, c’est d’abord la garantie d’avoir les fruits et légumes dont notre corps a besoin en fonction des saisons, comme les fruits et légumes à chair orange en hiver, riches en vitamine C. 

C’est aussi une manière de limiter les gaz à effet de serre dus aux transports de produits venus de l’autre bout de la planète. Et donc, de faire des économies car consommer local nécessite moins d’énergie (pour alimenter des serres par exemple et pour le transport). 

Pour rappel, 25% des émissions de gaz à effet de serre d’un français sont liées à l’alimentation, devant les transports et le logement.

Source : ADEME

Acheter en vrac est également un moyen de faire des économies puisque nous ne payons pas l’emballage et que nous n’achetons que la quantité nécessaire pour cuisiner nos recettes. 

Le vrac est plus économique d’environ 6 %.

Source : UFC Que Choisir

De nombreuses épiceries vrac ont vu le jour en France. Hélas, beaucoup d’entre elles sont contraintes de fermer sur la métropole lilloise ou sont en difficulté. Faire ses achats dans ces épiceries, c’est également soutenir le commerce local. 

Il existe aussi de plus en plus d’épiceries coopératives comme SuperQuinquin sur la métropole lilloise, dont la mission est de rendre accessible au plus grand nombre une alimentation durable et de qualité à un prix attractif, au sein d’un commerce de proximité autogéré par ses membres, tout en rémunérant correctement ses producteurs et fournisseurs, ainsi que ses salariés. 

En France, le gaspillage alimentaire représente 30 kg par personne et par an, dont 7 kg de produits qui n’ont même pas été déballés. Cela représente environ 100€ par personne et par an.

Source : ADEME

L’organisation est le maître mot pour moins gaspiller et faire des économies!

Voici une méthode simple et efficace :

• • faites la check-list de ce qui reste dans votre frigo et vos placards 
  • réfléchissez en famille aux menus de la semaine dont les premiers contiendront les éléments de votre check-list
  • rédiger une liste de courses avec des quantités raisonnables selon les recettes
  • aménagez votre frigo (1er entré, 1er sorti)

Côté outils numériques, il existe des applications qui mettent en lien les commerçants et les consommateurs pour récupérer les invendus à moindre coût, ou encore qui vous aident à trouver la recette qui pourra être réalisée avec les ingrédients disponibles dans votre frigo et vos placards. 

Végétaliser son alimentation est aussi un bon moyen pour limiter son empreinte écologique et faire des achats à prix abordables. Par exemple, les légumineuses qui sont peu onéreuses à produire et participent à la régénération des sols, constituent une base intéressante pour réaliser une assiette végétale et gourmande : galettes aux lentilles corail, falafels à base de pois chiches, tartinade aux haricots blancs, … les recettes ne manquent pas ! Manger un repas végétarien quotidien permet une réduction des coûts de 10 %, ce qui n’est pas négligeable.

Et si j’ai des restes? Hormis les grands classiques comme la chapelure ou le pain perdu avec le pain rassis, et les soupes ou bouillon avec les restes ou épluchures (non traitées) de légumes, on teste un pesto aux verts de poireaux (recette juste en-dessous) ou encore un gâteau aux haricots rouges. 

Recette du pesto aux verts de poireaux

Pour un petit pot de pesto :

• • le vert d’un grand poireau (environ une poignée – n’attendez pas qu’il soit out flétri mais au contraire, choisissez-le bien frais)
  • 30 g de graines de tournesol (une alternative économique aux pignons de pin)
  • 1 gousse d’ail
  • 5 c. à soupe d’huile d’olive + 1 c. à soupe pour la cuisson
  • facultatif : 3 c. à soupe de levure maltée (une alternative au parmesan – se trouve en vrac ou au rayon diététique des grandes surfaces)
  • le jus d’un citron
  • sel et poivre

Étape 1

Émincer le vert du poireau et presser l’ail, puis les faire revenir à la poêle avec de l’huile d’olive. Ajouter un peu d’eau pour faciliter la cuisson.

Laisser tiédir. 

Étape 2

Déposer le tout dans le bol d’un mixeur et ajouter les graines de tournesol, éventuellement la levure maltée, le sel et le poivre et mixer pendant environ 1 minute avant d’ajouter le jus de citron, puis ajouter en filet l’huile d’olive et mixer jusqu’à obtention d’une pâte assez crémeuse.

Rectifier l’assaisonnement à votre goût si besoin.

Le pesto se conserve jusqu’à 3 jours au frigo et 1 semaine si vous ajoutez une couche d’huile au-dessus. Vous pouvez aussi congeler le pesto en le versant dans des moules à glaçons.